Qu’avons-nous fait de notre capacité à collaborer pour le bien-être de la société ?

Dans le règne animal et végétal, de nombreux exemples démontrent les bienfaits de l’intelligence collective. Les fourmis, les abeilles, les oiseaux migrateurs les champignons, … 

Dans certaines sociétés humaines aussi, l’intelligence collective est à la base du bien-être de la communauté. Mais à y regarder de plus près, ceci ne peut se constater que pour certaines tribus suffisamment isolées du monde « moderne ». 

L’exemple du barrage

Si l’on peut aisément comprendre par exemple, qu’un barrage hydraulique ne peut être que le fruit d’un colossal travail collectif, en fin de compte, qu’apporte réellement ce barrage au réel bien-être de la société ? 

J’en entends déjà certains tomber de leur chaise en lisant cela. Evidemment, un barrage produit de l’électricité pour nous chauffer et nous éclairer. Donc, on pourrait dire qu’il contribue directement à notre confort. 

Mais un barrage nécessite une gigantesque infrastructure pour l’acheminement de son produit (câbles, pylônes, centrales, etc.) et l’utilisation du produit en question, nécessite à son tour une ribambelle d’instruments et de dispositifs techniques (compteurs, disjoncteurs, interrupteurs, ampoules, radiateurs, etc.). Elle va par ailleurs induire d’autres besoins et envies qui vont à leur tour induire la création d’autres produits industriels (lave-vaisselle, lave-linge, TV, ordinateurs, téléphones, etc.), qui vont à leur tour nécessiter la construction d’autres barrages qui ne suffiront plus à couvrir la demande. Alors, on créera d’autres systèmes de production comme des centrales à charbon extrêmement polluantes, des centrales nucléaires, véritables bombes à retardement ou encore des éoliennes défigurant les paysages du bien-être et laissant derrière elles, une trace carbone non négligeable. Le tout induisant l’émergement de la société industrialisée, dite moderne, qui s’éloigne jour après jour de la recherche d’un réel bien-être collectif pour s’enfoncer dans les concepts cauchemardesques qui émergent au grand jour depuis 2 ans. La fuite en avant.

Mais où est donc passée la réelle intelligence collective ? Celle qui permet aux tribus de vivre dans la dignité et le respect. Celle qui permet aux animaux et aux plantes de vivre en parfaite harmonie?

Il semble soit que l’humain n’est pas encore prêt pour l’intelligence collective et dans ce cas, pour qu’il y parvienne, il s’agit de changer la quasi globalité des concepts qui lui servent de référence (philosophie, religion, éducation, politique, lois, …), soit l’humain n’est pas fait pour cela et il « suffirait » que les personnes en charge de défendre ses droits soient réellement conscientes de leurs responsabilités pour que tout fonctionne. Dans un cas comme dans l’autre, nous sommes face à des défis a priori insurmontables que l’on pourrait qualifier d’utopies. 

Utopie certes mais ne pas conserver l’objectif d’y parvenir serait encore la pire des erreurs.