Réflexions

Que pouvons-nous faire quand la vie nous confronte à un problème ?

Quelle que soit la gravité d’un problème, nous allons y survivre (sinon, pas la peine de lire cet article). Il ne s’agit donc pas tant de savoir ce qu’il faut faire pour survivre mais plutôt de comment décider de continuer de vivre.

Redevenez la personne que vous êtes vraiment. A partir de là, tout est possible, tout est envisageable.

Daniel Perissutti – 2020

Un problème, qu'est-ce que ça change en fait ?

Que pouvons-nous faire quand la vie nous confronte à un problème ?

Nous survivons à tous les problèmes

Certains problèmes n’ont pas de solution mais quoi qu’il en soit, nous y survivons toujours, (pour le peu que nous considérions la mort non pas comme un problème mais comme une phase naturelle de la vie). Comment dès lors passer de l’attitude du “comment survivre”, qui en général nous rendra malheureux, à l’attitude du “comment décider de continuer de vivre” qui est la seule attitude possible pour que la vie serve à quelque chose ?

Lorsqu’un problème survient, il y a plusieurs manières de se comporter. Dans les grandes lignes, on peut en compter deux principale : s’apitoyer ou décider d’être debout.

S’apitoyer sur soi-même

Rester immobile en disant que la vie est injuste et qu’on ne mérite pas “ça”.

La vie n’est ni juste, ni injuste. La vie “est” et c’est tout. Elle est autour et à l’intérieur. Nous sommes dedans et nous la contenons. Elle fait partie de nous autant que nous en faisons partie. Il y a plus d’atomes dans notre corps qu’il n’y a d’étoiles dans tout l’Univers. Notre corps abrite jusqu’à 100’000 milliard de bactéries (10x plus que nos propres cellules !!!) qui influencent notre comportement et notre physiologie en permanence. Chacune de ces bactérie est aussi un être vivant à part entière. Après avoir mis en place une telle complexité, croyez-vous que la vie se serait amusée à y ajouter de la justice ou de l’injustice ?

Si un enfant meure avant ses parents, c’est tout simplement une possibilité de la vie. Il n’y a aucune injustice là-dedans. Comment oser croire que cette chose aussi gigantesque, aussi complexe, aussi merveilleuse qu’est la vie, puisse avoir des intentions. Qui plus est, des intentions malsaines ou teintées d’injustice ? L’injustice est l’invention de l’homme. Il n’y a aucune injustice dans les autres êtres vivants et il n’y a aucune injustice dans la vie.

Si l’enfant meure à cause du comportement irresponsable ou abjecte d’un humain, on peut certainement parler d’injustice humaine et l’on peut se battre afin qu’elle soit reconnue. Cela sert peut-être à quelque chose au niveau sociétal mais en finalité, cela ne changera rien au fait que nous sommes toujours vivants et que la vie pour nous continue, qu’on le veuille on non. Je me rends bien compte que ce texte pique les yeux à certains lecteurs mais prenez la peine de le relire tranquillement, avec détachement et vous verrez que les choses sont réellement comme cela. Quel que soit le problème, nous continuons à vivre.

S’apitoyer sur soi-même est de loin la pire des attitudes. Cela ne sert à rien, ne console, ni n’apaise de rien. Rester malheureux en réponse au malheur ou à l’injustice  est le meilleur moyen de saccager sa propre vie. Et quand on reçoit une chose aussi précieuse que la vie, quand en plus on reçoit la capacité de se rendre compte que l’on est vivant, saccager ce cadeau unique et rare pourrait être au bas mot qualifié d’irrespectueux.

Un exemple parlant

Le jour de ses 20 ans, Roger fait la fête avec ses copains qui le baladent dans le village en voiture. Il est assit dans le cadre de la fenêtre du véhicule et se tient tant bien que mal au haut de la portière. Un virage brusque, Roger est éjecté et tombe lourdement sur la route. Il en restera paralysé à vie. Roger divorcera, deviendra alcoolique, sombrera dans la drogue et finira par se suicider dans la caravane où il s’isolait depuis 30 ans.

On comprend l’horreur de cette situation initiale évidemment mais quoi qu’il en soit, Roger continue de vivre. Il a toujours le choix qu’il marche ou pas.

Se mettre à trouver la solution

La pensée ne peut résoudre que les problèmes issus de la pensée.

Quand il éprouve un problème, l’être humain réagit souvent en essayant de le résoudre. Cela peut paraître logique mais il s’agit-là d’un processus, non pas inné, mais inculqué. L’humain, persuadé de sa supériorité grâce à son mental, à sa faculté d’analyser et de penser, absente chez les autres espèces, s’est également persuadé, au fil des millénaires que sa pensé, sa volonté, son obstination, pouvaient résoudre tous les problèmes, de la même manière qu’il a apprivoisé le feu, la pierre ou le métal. Mais la pensée ne peut résoudre que les problèmes issus de la pensée. Les épreuves de la vie telles que le deuil, la maladie, les angoisses, les phobies, ne peuvent être surmontées que par le corps qui, est-il nécessaire de le rappeler (oui), effectue en coulisses les 99.9% des fonctions qui nous servent à vivre.  

Depuis des millénaires la pensée est mise sur un piédestal. Si bien qu’à chaque fois que nous avons un problème, nous “pensons” à comment le résoudre. S’il s’agit d’une fuite d’eau, on y parvient, s’il s’agit de notre propre fonctionnement, la pensée ou la logique ne servent pratiquement à rien. C’est notre corps qui est en mesure de trouver des solutions. Et notre corps ne peut faire cela que si nous acceptons de le libérer du mental.

Un autre exemple

Une dame paraplégique vient me voir au cabinet. Elle est totalement déprimée, à la limite de faire une bêtise. Au bout d’un moment, je lui propose de prononcer cette phrase : “je décide d’être debout !“. Le choc encaissé, la personne s’approprie cette phrase et en ressent immédiatement toutes les conséquences. Depuis, elle va bien.

Mais comment cette simple phrase, qui semble en plus aller à l’encontre de toute logique ou même de la réalité, à bien pu résonner (raisonner ?) en elle pour qu’instantanément elle change d’attitude envers la vie ? Il y a plusieurs réponses :

  • Décider d’être debout est une attitude. Une décision qui ne se discute pas. Quelque chose que rien ni personne ne peut m’enlever.
  • Décider d’être debout est une façon d’être qui n’intègre plus la plainte ou la complainte. 
  • Décider d’être debout est une affirmation qui exclut de ruminer le passé et qui n’accorde plus aucun poids à ce qui pourrait advenir.
  • Décider d’être debout, c’est accepter que lorsque quelque chose ne peut être changé, la seule issue possible est de changer soi-même.
  • Décider d’être debout, c’est prendre pleinement conscience de la vie, respecter son existence et lui dire merci de m’avoir inclus dans son aventure.  
  • Décider d’être debout, c’est être, ici et maintenant et en prendre la mesure.
Décider d’être debout, surtout pour une personne paraplégique, ne veut pas forcément dire qu’elle va marcher, qu’elle n’aura pas mal, qu’elle ne sera pas triste ou parfois en colère d’avoir perdu ses jambes. Décider d’être debout, c’est la force d’accepter tout ça et de continuer malgré tout à cultiver du bonheur.
 
Difficile à réaliser pensez-vous ? Je suis persuadé du contraire, ne serait-ce que par les expériences que je vois au cabinet. Ce qui est difficile n’est pas de réaliser ce changement radical, c’est de le décider. 

Quel est votre choix ?

Si votre choix est de continuer à souffrir à cause des problèmes que vous rencontrez, rien ni personne ne pourra rendre votre vie agréable, ni même acceptable. Si au contraire, vous vous dites que “malgré tout” cette vie mérite d’être vécue car vous avez décidé de la respecter, alors l’hypnose peut être d’un très grand secours.

L’hypnose a pour effet de réinitialiser nos sens et de nous autoriser à voir les choses différemment. Même dans les pires des situations. Si elle ne peut résoudre des problèmes comme le deuil, l’abandon, la perte d’un membre ou le fait de vieillir, elle nous permet de changer d’attitude face à de telles épreuves et de pouvoir les intégrer comme des expériences de vie et non plus plus comme des traumatismes bloquants. A partir de là, tout est à nouveau possible.

Voir aussi notre article “L’hypnose, une redistribution des cartes.”
Si vous désirez en savoir plus et tenter l’expérience par vous-même, n’hésitez pas à nous contacter :

Ere Hypnose - Hypnotherapie

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